Résultat de la consultation publique relative au projet d’arrêté ministériel fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des« espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD, ex-‘’nuisibles’’)
CORBEAUX, PIES, CORNEILLES, GEAIS :
LES CITOYENS SE PRONONCENT CONTRE LEUR DESTRUCTION, AVANT SON DEPART
FRANCOIS DE RUGY LA DECIDE
Au terme d’une consultation publique qui aura duré trois semaines, malgré une mobilisation sans précédent (54 000 participants contre 2 000 en 2015) et malgré un avis clairement et majoritairement défavorable au projet d’arrêté (émis par près des 2/3 des participants), ce dernier vient d’être adopté. Sans modification substantielle.
Dix espèces sauvages dont quatre appartenant à la famille des corvidés (Corbeau freux, Corneille noire, Pie bavarde, Geai des chênes) seront donc l’objet de tirs de destruction et d’opérations de piégeage. Pas de délai d’application. Ça commence maintenant, alors que les jeunes sont encore en duvet ou s’élancent juste vers le ciel, et ça durera jusqu’en 2022. Par « ça », entendez le grand nettoyage. Ses partisans emploient un mot hypocrite : celui de « régulation ». Le massacre n’en sera pas plus propre.
Crow-Life déplore l’attitude partisane du Ministère de la transition écologique et solidaire. Face au désaveu franc et massif de son projet, il aurait pu, dû, tirer les conclusions qui s’imposent. Et revoir sa copie. Parce que d’un ministère de l’environnement, ou de la transition écologique et solidaire, on attend autre chose que la peine de mort pour la vie sauvage. Où sont les alternatives ? Où sont les changements, la transition écologique, la solidarité envers le vivant ? Entre l’arrêté de 2015 et celui de 2019, on les cherche en vain. C’est du pareil au même, voire pire en particulier pour deux espèces de corvidés.
Conclusion ? Une consultation bidon. La seule bonne nouvelle réside dans cette montée en puissance du « non » par les citoyens. Prendre le pouls des évolutions sociétales était d’ailleurs peut-être l’un des objectifs de cette consultation. De ce point de vue, le résultat est tout sauf nul. Ne nous décourageons pas, continuons ! Pour nos amis corvidés et pour tous les autres honteusement classés ESOD quand nous pourrions cohabiter.
Lien vers la synthèse de la consultation publique :