635 CHOUCAS EN DANGER DE MORT
DANS LE MAINE-ET-LOIRE !
Consultation Publique / Projet d’arrêté préfectoral du Maine-et-Loire portant dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces animales protégées
Faites entendre votre voix avant mardi 12 minuit
VOTEZ « REFUS DE DÉROGATION » en envoyant un mail à :
ddt-seef-cvb@maine-et-loire.gouv.fr
Le Choucas des Tours est une espèce protégée de la famille des corvidés. Dans 26 communes du Maine-et-Loire pourtant, un choucas sur quatre (25%)
sera tué si le Préfet valide la demande de dérogation présentée par la FGDON.
Nous avons, vous avez, la possibilité de vous y opposer de façon motivée (« je refuse », « je suis contre » ou « défavorable à » cette dérogation « parce que … ») en faisant part de vos commentaires après lecture du dossier de demande de destruction consultable en ligne (http://www.maine-et-loire.gouv.fr/derogation-a-la…) ou en vous inspirant des observations de Crow Life ci-dessous.
Considérant que le pétitionnaire (FGDON) s’appuie sur les dispositions de l’art.L-411-2 du Code de l’Environnement, lequel prévoit que des dérogations puissent être délivrées au motif de « prévenir des dommages importants aux cultures […] et à d’autres formes de propriété » ainsi que « dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur […] » ; l’association fait observer que :
Les dégâts attribués au Choucas des Tours ne lui sont pas exclusivement attribuables puisque les déclarations individuelles annexées à la demande de destruction font fréquemment état de la présence d’autres espèces : pigeons, etc. Par ce motif, la demande de destruction échoue à faire la preuve de dommages directement et exclusivement occasionnés par l’espèce tant aux cultures qu’à la propriété privée (cheminées, murs, jardins) ; elle doit donc être refusée.
L’amalgame des espèces tend à ‘gonfler’ ou à exagérer l’importance des dégâts attribués (vs attribuables) au Choucas or cet amalgame paraît induit par la méthode de recueil des déclarations individuelles : l’assimilation du Choucas des Tours, espèce protégée, aux espèces classées ESOD (catégorie des ex-nuisibles) prédispose les déclarants à l’amalgame (cf. formulaire de déclaration en ligne sur le site de la Fédération départementale des chasseurs)Par ce motif, les déclarations de dégâts et les estimations chiffrées qui les accompagnent apparaissent irrecevables et ne sauraient constituer la base d’une opération de destruction menée à titre préventif en 2022.
En tout état de cause, pris tel quel, le dossier de demande de destruction est contraint par des évidences au nombre desquelles souligner :
o La considérable diminution 
des dommages aux cultures (surfaces agricoles, montants estimés) au cours des deux dernières années (2020 et 2021, comparativement à 2019) ; en dépit de quoi le nombre de choucas visés par la présente demande de destruction augmente, passant de 500 à 635 spécimens. La disproportion voudra bien être considérée comme un motif supplémentaire de rejet de la demande de destruction et les supputations du pétitionnaire quant aux raisons de la diminution observée depuis deux ans être écartées au profit des faits stricto sensuo
o La difficulté de maintien de population de couples nicheurs établis dans plusieurs des communes visées par les précédentes dérogations alors que le taux de prélèvement était inférieur à celui envisagé cette année (25%) ; sachant le Choucas monogame à vie, de façon prévisible le tir et le piégeage d’un spécimen sur quatre en pleine période de reproduction détruira un couple sur deux et en conséquence les oisillons à naître, décuplant ainsi le nombre de victimes de l’opération de destruction 
; la dérogation doit donc être rejetée pour ne pas provoquer l’agonie prévisible de petits choucas au nid et en considération de la mortalité néo-natale particulièrement élevée au sein de l’espèce (le succès d’envol du nid des jeunes dans une colonie de choucas sauvages est généralement inférieur à 25% … 21% dans l’étude de suivi de Gill L.F et al, 2020), la demande de dérogation est susceptible de produire un impact désastreux sur les colonies et de conduire à un éparpillement des sujets survivants contre-productif pour les agriculteurs comme pour les particuliers (/ comportement des accouplés et des non-accouplés)
La demande de dérogation met en avant un objectif de protection de la sécurité publique sans toutefois définir les atteintes à la sécurité publique dont le Choucas serait responsable ; par déduction on peut envisager une référence implicite à des nuisances sonores signalées par deux courriers de particuliers annexés au dossier ; la destruction de choucas pour ce motif apparaît totalement disproportionnée et des méthodes alternatives plus sérieuses que claquer dans les mains pour éloigner les oiseaux indésirables au jardin (sic) pourraient sans doute être conseillées et mises en œuvre sans compter que, en milieu rural ou semi-rural, il peut être souhaitable d’apprendre à vivre avec la nature comme avec le chant du coq du voisin, le meuglement d’une vache, les croassements des corbeaux ou le coassement des grenouilles 
L’association note la recherche infructueuse de salmonelles qui aurait probablement permis d’arguer d’un risque de santé publique mais les 50 Choucas tués et soumis à autopsie en étaient tous exempts.
L’analyse des gésiers et du bol alimentaire des 50 spécimens adultes autopsiés ne permet pas de connaître le mois exact auquel ces sujets ont été tués, or la variation du régime alimentaire du Choucas selon les mois de l’année considérés est démontrée. En période de dépendance alimentaire des jeunes, la part des invertébrés et des insectes à différents stades de développement est généralement plus importante que celle des céréales issues de l’agriculture 
Enfin l’association objecte que la dérogation est demandée pour une période allant du 1er mars 2022 au 30 juin 2022 (CERFA n°13616*01, cadre « F ») et que la rétroactivité ne peut être prise par arrêté préfectoral ; en conséquence et même s’il s’agissait d’une simple erreur, le dossier devra être rejeté 
Nous comptons sur votre mobilisation pour sauver ces 635 choucas et leur progéniture du massacre ! 
